lundi 16 avril 2012

Jean-Michel Aphatie fait monter le suspense sur son salaire


« Un candidat à la présidence de la République m’a demandé mon salaire. Je n’ai pas voulu lui communiquer. Ai-je eu tort ? [...] La vulgarité de l’interpellation semble plus immédiatement accessible que son sens profond. En effet, en procédant de la sorte, le candidat semble suggérer qu’à partir d’un certain niveau de salaire, un journaliste n’est plus apte à exercer la fonction qu’il prétend assumer. A quel niveau de salaire ledit candidat situe-t-il l’incapacité du journaliste ? 2 000 euros ? 4 000 ? 6 000 ? Au-delà ? Pour l’instant, il ne l’a pas précisé.
Pas plus qu’il n’a précisé les conséquences d’un éventuel dépassement du seuil. Faut-il alors retirer sa carte professionnelle au journaliste qui le dépasse ? Mais même sans carte de presse, celui-ci peut continuer à travailler. Faudrait-il donc alors jusqu’à lui interdire toute parole publique ? Et pourquoi pas alors, puisque nous serions dans un cas flagrant d’inutilité sociale, l’orienter vers les mines de sel pour lui permettre, enfin, de découvrir la vraie vie dont il ignore si visiblement tout ? »
« Combien je gagne ? Plus que le smic, c’est sûr. Moins que vous ne le pensez, c’est sûr aussi. Je répondrai à cette question quand la loi m’en fera obligation, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. La loi oblige simplement à informer les actionnaires de certaines entreprises des rémunérations des plus importants de leurs dirigeants. Ce n’est pas encore le cas pour les simples salariés des dites entreprises. »

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