[Actualité] Ségolène Royal, porte-parole de François Hollande (noté CCC), a "clarifié" la position du candidat socialiste sur l'annonce des "60 000 créations de postes" dans l'Education Nationale, en affirmant qu'il s'agissait en réalité de "non-suppression d'emploi".
La question posée à la représentante socialiste était claire : "Pour ces 60 000 postes, redéploiement ou créations nettes ?". C'est la réponse qui matérialise le hara-kiri du candidat Hollande. Citation exacte : "Vous savez qu'aujourd'hui il y a un non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Ces créations de postes seront prises sur le fait qu'il n'y aura plus systématiquement ces suppressions d'emploi". "C'est une non-suppression d'emploi", martèle ensuite Royal.
Après ce reniement dont l'ampleur est comparable à celle d'un séisme, l'ancienne candidate, non sans un certain culot, assène des slogans : "L'éducation, encore l'éducation, toujours l'éducation".
L'Agence s'étonne de ce revirement, alors même que les professeurs forment l'assise électorale historique du Parti Socialiste. La proposition des 60 000 créations d'emploi était stratégiquement agitée par la gauche du PS comme gage (unique) d'un positionnement non totalement réductible à celui de l'UMP. En l'absence de ce marqueur, les baromètres programmatiques et idéologiques inclus dans nos modèles de notation s'affolent à la baisse.
Un tel changement de fusil d'épaule entraînera, à très court terme, des dégradations en chaîne pour les différents protagonistes de la campagne de François Hollande.
Dans la lignée de cette formulation sémantique originale, l'Agence de Notation propose un autre "élément de langage" à l'équipe du candidat socialiste : "Il y aura bien 24 fermetures de centrales nucléaires, car 24 centrales nucléaires nouvelles ne seront pas construites."
Ecouter l'extrait, à 7'30 :
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